L’univers de Laurence Simon
l’Achronique vous invite à l’exposition « Errances » par Laurence Simon, diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris.
Vernissage vendredi 21 avril 2017
Galerie L’Achronique
42 rue du Mont-Cenis, 75018 Paris
Le site de la Galerie L’Achronique
Le choix de l ’Achronique de privilégier la dimension de réflexion créatrice de l’art conduit tout naturellement la galerie à présenter le travail poétique de l’artiste peintre Laurence Simon. Au sein de ce parcours artistique, nous avons fait le choix de mettre en avant les œuvres récentes et inédites de l’artiste.
Laurence Simon, un monde après le temps
Par Jean-Philippe Domecq
L’univers de Laurence Simon provoque un saisissement et ce quels que soient les thèmes qu’elle aborde, qu’elle fait surgir plutôt car ils reviennent tous à dévoiler la vie d’après la vie, d’après la ruine, la guerre, la solitude, la touffeur sombre de la nature. Nulle figure humaine ni silhouette entre ces parois, sous ces bâches et parmi des sacs, seul parfois l’envol soupçonné d’un oiseau, et la trace du vent du temps. D’où vient pourtant que notre saisissement soit si vif, tonique à tout coup ? Certes, il y a l’impression de souffle coupé devant ce qui a disparu et dont ne reste que le palpable dépeuplement. Sérénité troublante de ces lieux hantés par des ruines, de ces drapés tombés et ces plissés couvrant arbres et façades, de ces gammes de gris, d’ocre passé, de bleus d’après la pluie. Mais aussi, et pourtant, et surtout, c’est que la beauté se révèle ici dans les zones où l’attention généralement ne se porte pas. Dès lors, plus rien n’est banal au monde, et ce qui abandonné nous émeut. Or, l’émotion reste littéralement impressionnée, parce que cette peinture en impose, de haut sous ses murs ajourés, de très haut sous ces ciels qui sont des ciels du ciel. Est-ce ainsi après notre effacement ? Est-ce ainsi que tout reste, finalement ? Alors l’étrangeté est quotidienne, si c’est cela. Peintre contemplative, Laurence Simon nous invite à sillonner les lieux insolites qu’elle parcourt et qui rythment notre quotidien, les déployant comme travaillés constamment par la conscience de l’après… Il est temps que l’époque se sente observée par cette peinture visionnaire où le quotidien n’est plus donné, toujours insolite, et où, de plus en plus, c’est la matière de chaque matière qui semble le sujet sous le regard.
Durant l’exposition : Conférences, lectures de poésies, projections de films…